Explications de vote :
Je voterai pour Emmanuel MACRON. Contrairement à certains membres de partis politiques qui ont pignon sur rue, je n’adresse pas un message flou. Mes convictions sont fermes. Ce n’est pas moi qui ai changé d’avis, mais c’est l’offre politique qui est devenue labile, fluctuante de la part de certaines personnes engagées dans la campagne électorale législative.
Je suis trop respectueux de l’expression de l’électorat français pour vouloir m’associer à ceux qui affichent leur volonté de gommer le choix de nos concitoyens en installant d’emblée une cohabitation risquée et infructueuse au niveau du Parlement. La bonne gouvernance de la France ne demande pas une revanche comme celle qui se joue sur les stades sportifs ; elle exige un consensus qui peut s’obtenir par l’élaboration d’une coalition intelligente pour faire face à l’irréversible mondialisation.
Les signes donnés par les anciens partis de gouvernement sont brouillés. Ils sont illisibles dans une gauche qui s’écroule et se disloque après l’échec du dernier quinquennat. Ils sont devenus inaudibles dans une droite républicaine qui est sortie dignement « d’un chemin de croix politique et moral » comme le dit Jean d’Ormesson, mais qui n’a plus l’audience qu’elle aurait dû avoir.
Mon soutien à Emmanuel MACRON n’est pas seulement imposé par l’urgence d’une situation qui pourrait tourner à la faillite de la France si nous ne sommes pas vigilants. Ce soutien est une adhésion à son programme qui met fin au bipartisme. C’est ce que j’ai bien souvent signifié en me présentant « sans étiquette » lors de mes différents mandats.
Une grande partie des Français de bonne volonté ne veulent plus d’une pensée binaire. Ils ne veulent plus avoir à choisir entre la gauche et la droite. Ils ne veulent plus avoir à choisir entre le libéralisme et le socialisme. Ils veulent les deux : un libéralisme économique régulé pour créer des richesses en France et un socialisme réfléchi pour un partage équitable entre tous les acteurs producteurs de ces richesses dans notre pays.
Cette position a toujours été la mienne. Elle correspondait en réalité au souhait de beaucoup puisque mes propositions pour le Pays de Retz ont été bien accueillies par les électeurs. Elle est en revanche parfois mal comprise et mal diffusée par ceux qui attendent des réponses tranchées du genre « oui ou non », « tout ou rien » et des appréciations à l’emporte-pièce qui se partagent arbitrairement entre « bien ou mal ».
Je ne fais pas un choix opportuniste en soutenant le programme de « En Marche ! ». Je fais un choix d’adhésion et de conviction car je recherche avant tout la réconciliation entre les Français. Je veux que le gouvernement présidé par Emmanuel MACRON réussisse car un échec serait une grave menace pour la France et ferait le malheur des Français.